Cherry on the cake
Certains matins, à peine le pied posé par terre tu sais que ce sera une journée de merde.
Tu le sens et ton sentiment se confirme lorsque ton pied s’écrase malencontreusement contre le coin du lit, ou bien lorsque tu renverses ton café ou encore lorsque tu tâches la super chemise que tu devais ABSOLUMENT mettre ce jour là, pour finir, il arrive aussi que le temps que tu arrives à ta voiture tu es complètement trempée (à titre d’exemple bien sûr).
Tous ces éléments sont le signe flagrant que ta journée sera bien comme tu l’avais imaginée « de merde ».
Mais tu as une certaine appréhension de la journée de merde, pour en avoir vécu plus d’une. Tu sais, par expérience, que toute la journée durant tu auras à prendre ton mal en patience pour qu'elle ne se transforme pas en ****** de journée de merde (tu vois la différence ?).
Donc, tu traverses la journée tant bien que mal, évitant le plus possible les situations difficiles ou les sujets délicats. Cependant la journée se termine et il faut bien continuer à vivre.
Comme c’est jeudi, tu vas faire tes courses, parce que le jeudi, dans ton supermarché préféré « Chez Edouard » lorsque tu atteins une certaine somme c’est banco (merci Edouard). Et c’est là que les ennuis commencent.
Ben oui, éviter le pire, l’esquiver, c’est fatiguant. La fin de journée arrivant tu es un peu vannée et tu rassembles tes dernières forces pour te glisser entre les rayons assaillis par la ménagère en folie et sa ribambelle hurlante et chahutante. On te coupe la route (en charriot), on te passe devant pour prendre avant toi le super fromage o % de matière grasse (comme s’il y avait une urgence méga vitale à le prendre avant toi le fromage !).
Bien calée au fond de ta bulle (pour éviter que tu n’exploses), tu tentes de mener vaillamment ton charriot. Jusqu’au moment fatidique où il faut payer, c'est-à-dire : la caisse !
Comme tu as fait le postulat de départ que ça n’était pas ta journée, ça n’est pas non plus ta caisse. Tu te retrouves (par tu ne sais quelle opération démoniaque) coincée bien malgré toi entre un couple papie-mamie 2 de tension. Du genre qui a rangé tous les articles dans son caddie, qui sort tous les articles selon un certain ordre et un par un (situation à peine exagérée).
S’il n’y avait eu que ça, tu crois que respirer très profondément en regardant ailleurs aurait suffit. Mais non. Tu te retrouves aussi entre cet espèce de moutard, un enfant roi, qui joue avec le charriot sous l’œil enamouré de môman. C’est vrai qu’il est mignon, mais quand pour la 3ème fois il te bouscule avec son ****** de charriot, tu n’as qu’une envie : LE REDUIRE EN BOUILLIE LE MORVEUX !!!!! (et sa mère avec !!!).
Tu as beau le fusiller du regard (comme tu sais si bien le faire), l'energumène s’acharne. Alors d’un coup de hanche, tu fais reculer son charriot (tu aimerais bien le renverser mais il te reste une once d’humanité quand même) et tu files digne pour payer tes articles et fuir.
Avant que la bulle n’explose définitivement et tes nerfs avec…