Cordonnier mal chaussé
En ce moment, je me retrouve parfaitement dans cet adage populaire.
Cette impression, que chaque jour j’ai à guider des personnes sur un chemin professionnel.
Construire un projet, l’affiner, le poursuivre ou en faire le deuil. Avec elles.
C’est à cela que je sers.
Aiguiller, éveiller, réveiller ou faire taire.
Je prends en compte des aspirations, des envies, des besoins, des blessures, des atouts et des manques.
Je traite, j’accompagne, j’oriente.
C’est en quelque sorte ma besogne de cordonnier.
Mais, pour ce qui me concerne, je suis perdue, je manque de clairvoyance, de ressors.
Je ne me sens pas entendue, pas comprise. Je ne m’applique pas ce que je conseille au fil des jours, aux personnes que je reçois.
Je doute, je m’enferre dans des questionnements et des réflexions sans fin, j’ai peur, je tâtonne et au final je recule plus que je n’avance.
Ce constat là est troublant, à la limite du douloureux, il fait remettre en cause des compétences, un professionnalisme.
Au fond, qui je suis.
Peut être me faut il glisser dans d’autres chaussures…