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Cloudy au pays des Nuages
Cloudy au pays des Nuages
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4 octobre 2009

Revue de semaine : c'est tous les jours dimanche

Lundi : ça plane pour moi

J’entends à la radio qu’on sort un nouveau plan. Moi j’adore les plans ! Les plans, il faut savoir qu’il y en a tout plein (je défie quiconque de s’y retrouver). Le plan, il est pensé par des personnes méga intelligentes, super bien payées, qui réfléchissent beaucoup entre elles (et autour de la machine à café) pour pondre des kilos de papiers indigestes que le petit technicien de base aura à appliquer sur le terrain (en prenant soin de fermer sa gueule).

Le plan peut être triennal, voire même quinquennal (si, y en a qui pousse la connerie aussi loin), son avantage au plan, c’est qu’une fois mis en place, il peut se laisser vivre. Inutile de l’évaluer, d’ailleurs, la personne méga intelligente, elle est pas payée pour ça, elle se contente de pondre.

Donc, après les plans pour l’emploi, pour la ville, pour les personnes âgées, il reste ? Le plan pour «les jeunes» (s’agirait de suivre un peu. Les jeunes c’est LA préoccupation du gouvernement). Sous la terminologie de jeunes, bien sûr, on met un peu tout. Le jeune de banlieue, le jeune précaire, le jeune étudiant, le jeune qui travaille, etc.…

Pour que la génération sacrifiée ne le soit plus, on a décidé de lui refourguer des allocations. T’as travaillé 2 ans : allocation, tu es apprenti : allocation, tu es stagiaire : allocation. Fondamentalement, je ne suis pas contre l’allocation, faut pas croire. Mais faudrait voir à pas déconner quand même. Les allocations qui va les payer ? Qui va ensuite rembourser l’abyssale dette que nous creuse allègrement le gouvernement, sinon ces mêmes jeunes ?

N’est il pas plus urgent et fondamental de les rendre autonomes et de leur trouver de L’EMPLOI ?!! Les jeunes, les plans, ils s’assoient dessus et à très juste titre. Nous voilà donc avec un nouveau plan à gérer au mieux avec nos peu de moyens. Un plan de plus, pensé par des gens d’en haut qui n’ont aucune espèce d’idées sur ce qui se passe en bas…

Mardi : séquence émotion

Nous sommes assises sur le divan. Par terre la valise qui déborde, déjà. L’appartement est rangé, il ne reste plus que quelques petites choses à finaliser pour elle avant le départ pour Mayotte la semaine prochaine. Nous prenons le temps de nous poser, de nous dire les choses, avant la séparation du 9 octobre.

Cette façon de nous parler est significative de la relation que nous avons réussi à construire depuis 29 ans. Vraie, solide, sans ambages et pourtant tendre et bienveillante. Si je disais de Meilleure Amie qu’elle est mon âme sœur, le terme ne serait pas trop fort. Cet instant encore une fois est empreint d’une émotion non feinte. Il nous semble à l’une comme à l’autre que nous revenons de loin, que nous avons réussi à construire, au prix de nombreux efforts, de douleurs aussi.

Aujourd’hui nous célébrons l’instant, avec quelques larmes. Les larmes de la joie que nous éprouvons pour le bonheur de l’autre, qui enfin s’installe.

Mercredi : stress et libération

Je me rends compte à quel point je donne de l’importance à mon travail. Au delà du nécessaire. Je le laisse influencer ma vie personnelle, mon humeur, ma façon d’être. Longtemps, ce travail a tout représenté pour moi. Mue, certainement, par des croyances familiales très fortes sur la valeur travail. Même si je me sens libérée de certains schémas, il n’en demeure pas moins que je me surprends encore à me laisser happer par lui.

Je manque d’un certain recul et je m’en veux alors de me mettre dans tous mes états pour des choses sur lesquelles, je n’ai que peu d’influence au final. De plus, j’ai ce sens très marqué de la hiérarchie, qui m’empêche souvent de dire ce que je pense. L’atmosphère alors se fait pesante et je suis mal, incapable de composer avec ce qui me semble être de l’injustice.

Et puis le soir, atelier d’écriture. Toute la journée, j’ai pensé à ce moment où j’aurai à écrire et à lire devant les autres. Difficile d’entrer dans un groupe déjà constitué, mais pourtant si accueillant. Et puis, en plus de l’écriture, je me prête en préparation de l’atelier à des exercices de sophro. Je renoue avec cette discipline que j’ai pratiqué il y a fort longtemps. Enfin, la colère s’exprime, lâchée sur une feuille et je sors détendue et libérée…

Jeudi / Vendredi : se former tout au long de la vie

Je participe à une formation sur l’animation de réunion. Moi qui fait cela de manière assez empirique, je me rends compte à quel point la communication parfois est manipulation… Formateur, à n’en pas douter. Je savoure le fait de sortir de Maison Company. Rencontrer d’autres personnes, loin des préoccupations du social, des techniciens qui travaillent et voient autrement, appréhendent le quotidien avec d’autres outils. Nous sommes peu nombreux et la mayonnaise prend assez vite. Je me sens inclue dans un mouvement où la timidité, la mesure n’ont pas leur place. On avance, on abat des représentations et c’est bon.

Jeudi : Happy Birthday

Mon blog a trois ans.

J’aurais des difficultés à expliquer ici à quel point ce blog m’est important, à quel point il a été et continue à être pour moi, un objet « d’avancement ». Dans mon projet d’écriture, de partage, dans celui de ma quête de vérité. Un exercice difficile que celui ci. Etre, se présenter sans fard (bien qu’avec un pseudonyme), sans se cacher derrière des prétextes. Poser le pire et le meilleur de moi, pour y voir plus clair.

J’ai en partie réussi, grâce à cet outil bien sûr et grâce à vous. Qui pour la plupart êtes là depuis le début. Présences discrètes et néanmoins fortes pour moi. Je ne peux pas tous vous citer ici, mais chacun, vous faites pour moi en me lisant.

MERCI

Samedi : la French Telecom attitude

Mon téléphone ne fonctionne plus, on ne peut pas me joindre, je ne peux pas appeler. Aussi, je fais le numéro de secours de la French Telecom. Après avoir composé une pléthore de numéros : de téléphone, d’abonnée, du montant de la dernière facture, je dois exposer mon problème à une machine. Si. Laquelle me demande de répéter, soi disant parce que je parlerai pas assez fort. LA conne. Je commence, une fois, deux fois, puis trois (j’en suis à près de 20 minutes de communications déjà). On fait des tests sur ma ligne, finalement pour en conclure que la dite machine ne pourra rien faire. On m’oriente alors vers une « conseillère », qui reprend tout le processus de test de mon téléphone puis de ma ligne (+ 10 minutes).

La conseillère est charmante, heureusement. Parce que lorsqu’elle m’avance qu’il faut au moins 5 jours pour que l’on s’occupe de mon « dérangement », je manque m’étrangler. Peu de techniciens disponibles me dit-elle. J’ai failli être cynique et demander si ses collègues s’étaient tous suicidés.

Mais j’ai pas osé, c’est vrai, je bosse dans le social merde, j’ai des principes…

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Commentaires
C
@ Noisy<br /> Je crois que j'avais bien compris ;) <br /> Merci :))
N
Mon intervention sur les plans c'était à prendre au second degré.<br /> <br /> Tout le plaisir est pour moi pour le passage.
C
@ MADmoiselle<br /> N'est-ce pas ? Mais j'ai le sens de la mesure ;)<br /> @ Sophie<br /> Merci :)) J'en ai revendre !!!
S
Je ne trouve rien à dire parce que tu as tout dit dans cette note *sourit* Bon courage en tout cas
M
C'est vrai que cette dernière réplique était très tentante !!!!!
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