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Cloudy au pays des Nuages
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26 mai 2007

Synthétique synthèse

Avril

Je ne vous ai pas parlé de mon voyage au Maroc. De la rencontre avec ce pays, ce peuple, cette culture. Une période enchantée, une parenthèse. Une fois revenue, j’ai eu l’impression fugace et prégnante néanmoins que cette escapade n’était qu’un doux rêve.

Je me demande même si plus que le pays ce n’est pas l’idée de voyage que j’adore. Partir loin, tout laisser derrière soi, se découvrir autrement, se défaire de tout ce que l’on est pour adopter une posture différente dans un pays que l’on découvre. Celle de l’étranger, celui qui découvre, apprend, doit être humble.

Le voyage en groupe permet lui aussi d’apprendre sur soi et sur l’autre, de le découvrir dans un autre univers, un autre contexte. Ainsi donc, j’ai découvert sous un autre jour ma copine de presque 30 ans. Un drôle de moment, une nouvelle page de notre histoire d’amitié. Je ne vous raconte pas les paysages, les odeurs, les couleurs, la nourriture, la musique, les marocains si charmants… Peut être aurez vous la chance de partir à la découverte de ce pays.

Un pays qui déroute, qui force à l’introspection. Qui m’a mis en face de certaines réalités, qui m’a ramené au réel. Celui de la pauvreté, de la grande précarité et du don.

J’oublie de dire quand même, que nous avons rencontré des gros cons de touristes (des français, c’est fou ce qu’il y a comme français au Maroc !!!!) avec des relents de colonialisme. Pour la première fois de ma vie (voui c’est vrai), j’ai failli me battre avec une conne qui dixit « venait au Maroc dépenser son argent pour faire vivre le peuple ». Non, non, c’est pas une blague, z’avez bien lu, la vérité vraie.

Le mois d’avril c’est le mois où j’ai appris à vivre en équipe, à penser équipe, à être une équipe, à composer une « communauté de sensibilité » avec mes collègues. Mouais.

Ca aussi, je ne pensais pas y arriver un jour. C’est nouveau pour moi et paradoxalement pas si désagréable. Tout arrive au fond.

Ainsi donc, après avoir perdu un collègue, une autre de mes collègue a été victime d’une tentative de meurtre (c’est la sémantique employée par la police). C’est le moment précis où j’ai basculé dans la vraie vie, celle à laquelle on ne pensait pas avant d’avoir à vivre un truc pareil.

Il y aura un avant et un après, sans nul doute. Parce que jamais jusqu’alors je n’ai pris conscience de la dangerosité éventuelle de mon métier. Même si ce type d’agression est assez rare, il permet néanmoins de mettre certaines choses en perspective. Depuis lors, j’envisage la vie et ses aléas d’une manière… différente.

Le mois d’avril c’est le mois de mon week end avec Louis. Louis mon président, mon gourou. Soyez pas jaloux, hi hi.

Avril c’est le mois d’une certaine campagne présidentielle. D’échanges interminables, riches, parfois surprenants avec des personnes diverses et variées qui révèlent leur vraie nature dans ce type de moment. Et je n‘ai pas été déçue, vraiment. La politique est un révélateur, c’est désormais une certitude. Vivement qu’on remette ça dans 5 ans !

Mai

C’est le mois où Sarkozy a été élu. Bon, je vais pas revenir dessus hein. Mais ça m’a quand même causé sueurs froides et nuits blanches…

C’est le mois où j’ai rencontré B. B. lit dans les cartes.

Ouais. Ca en bouche un coin hein ? B. elle m’a dit que j’avais un ange gardien qui veille sur moi et qui me veut le plus grand bien (évidemment, sinon y serait pas ange !). Même que mon ange, il a un prénom mais je dois le garder secret. B m’a dit mon ange y va me faire rencontrer l’homme de ma vie. C’est ma mère qui va être contente ! Elle pense que je suis la seule célibataire de mon patelin et que mon cas est définitivement désespéré. Je pense qu’elle n’a pas tort. D’ailleurs, pour corroborer ses dires, j’ai décidé de partir avec elle cet été en vacances (pour l’électrochoc !).

C’est le mois où j’ai rencontré un nouveau docteur des ordinateurs. Un grand brun, le cheveu noir et ras, le tee-shirt avec un groupe de hard rock représenté dessus, la discussion monosyllabique (y se ressemblent tous, c’est fou ça !) mais le tarif pas cher (yessssss !).

Le docteur s’est déplacé chez moi, avec sa mallette, ses outils pour ausculter la bête. Ma mère voyant entrer chez moi un être si obscur a décidé de venir me visiter. Je vais pas faire un dessin : obligé qu’ils détalent tous !

C’est le mois où j’ai fait mon premier recrutement pour ma structure. Voui.

Pas un suivi pour une entreprise. Non un recrutement de stagiaires avec une commande, que c’est moi qui l’ai faite. C’est pas grand chose hein. Mais les recrutements j’adore ! Si !!! Donnez m’en encore !!! Je veux être recruteuse.

C’est le moment où l’on est en prise avec le terrain mais d’une manière différente. Nos propres entretiens nous reviennent en pleine face et on se dit qu’on devait être bien naze. On échange sur le métier, nos représentations, notre vécu, nos valeurs avec des personnes qui n’aspirent qu’à une chose : y entrer.

J’ai tout vu : les trop préparés, les pas assez, les super scolaires et les artistes, les sérieux et les déconneurs, les super sapés et les babas. C’est drôle, attendrissant et aussi professionnel, c’est bon quoi !

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