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Cloudy au pays des Nuages
Cloudy au pays des Nuages
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13 avril 2010

Il est un pays (le mien)

Où pour une cigarette refusée (car tu ne fumes pas), tu es coursé par un groupe de 11 personnes, poignardé et laissé pour mort. Il ne s’agit pas du Bronx, ni des bas fonds de Chicago (ce qui ne constitue pas de différences d’ailleurs), non, mais du centre ville de la ville de Grenoble.

Les pouvoirs publics, pour rassurer la population locale, n’ont pas d’autres moyens pour traiter cette ignominie que d’apporter la réponse de la caméra de surveillance.

Et là toute de suite, ça va mieux…

Où pour régler les problèmes de violence à l’école, on convoque penseurs et théoriciens pour réfléchir (en tables rondes), et proposer des solutions (éventuelles).

On fait mine de découvrir dans ce pays la violence à l’école, comme si ce phénomène venait juste d’apparaître à la conscience publique. On piétine des années de réflexion de terrain menées non seulement par des enseignants mais aussi par des associations d’accompagnement familial et parental.

On achève un système scolaire à l’agonie en voulant supprimer les IUFM, en instituant des brigades de surveillance autour établissements scolaires (lesquelles brigades sont constituées de personnes en contrats précaires qui ne sont pas ou modestement formées à la médiation en milieu scolaire), en faisant appels à des remplaçants non formés recrutés par le Pôle emploi.

Qu’on continue donc à réfléchir...

Où journalistes, hommes politiques, microcosmes parisiano-parisiens s’imaginent que des français sont intéressés par les supposées histoires de cul de leur président.

L’affaire est montée en épingle, distillée dans (presque) tous les pays du monde (où les français sont pris pour des rigolos), elle fait les gros titres, il paraîtrait même qu’« on » ne parle plus que de ça.

Alors saches, que la France d’en bas a les pieds dans la boue et qu’elle patauge dedans. Elle s’inquiète pour sa retraite, pour son chômage qui ne tombe pas (merci BNP Paribas), pour la maîtresse qui n’est pas remplacée, pour le spécialiste qu’elle doit voir urgemment mais qui ne lui a donné RDV que dans un mois. Alors Nicolas et Carla, tu vois, elle s’en bat l’aile.

Où une grande entreprise (que je ne nommerai pas) pense encore que les conflits sociaux ne peuvent se régler qu’à coup de grève et de prises d’otages des usagers. Juste parce qu’il est question de service public. Faudrait peut être voir à arrêter de nous prendre pour des ânes et regarder un peu ailleurs en Europe, dans les pays nordiques par exemple, où la question est réglée différemment dans le respect de chacun et où l’on pratique d’une manière efficace et éprouvée un concept fou : la négociation…

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Commentaires
C
@ Usclade<br /> Merci de vous arrêter ici alors :))<br /> Je ne sais quoi répondre à votre sinon que je ne changerai aps le terme que j'ai employé. C'est bien a celui ci que je pensais.<br /> Je suis apparentée fonctionnaire, j'ai été syndicaliste. Aussi, je me sens légitime pour employer ce terme.<br /> Trop court ici pour développer ma pensée. Néanmoins je prends note de vos remarques :))
U
Ah que j'aime rétrospectiver au hasard des liens et tomber sur des billets comme celui-ci. <br /> Plein de bon sens, pas au sens poujadiste du terme, mais au sens de la lucidité...<br /> Une nuance : le terme de "prise d'otage" dont je ne sais pas sur quel ton il est exprimé qui ne me plait guère car cette formulation est clairement orientée pour faire passer l'idée que les fonctionnaires syndicalistes sont de violents forcenés parasites, alors que selon moi ils sont juste un peu crétins de ne pas avoir compris que dans ce système c'est en se mettant l'opinion dans la poche qu'on arrive à ses fins. <br /> On a jamais entendu je crois entendre dire que les routiers prennent les français en otage quand ils menacent de bloquer les raffineries ou les autoroutes. Comme si ça traduisait qu'entre les revendications "abusives" d'employés d'une grande entreprise étatique et les revendications "légitimes" de transporteurs privés symboles du libéralisme triomphant, le discours dominant avait choisi son camp...
C
@ Oui la colère a du bon, elle est saine parfois :))<br /> Je pense en effet qu'il fait encore bon vivre en France, malgré toutes ces décisions, malgré tous ces évènements. J'aime mon pays, le terme n'est vraiment pas trop fort et c'est en cela que je suis triste et déçue de ce qui s'y passe...
M
Eh oui, et dire qu'on est dans un des pays les plus "heureux" du monde... ça fait peur !!!
A
Ben t'as bien raison de laisser sortir ta colère, je crois que je fais l'autruche en vivant dans mon petit coin tranquille (même si je me tiens très informée de tout) et j'apprécie de vivre loin de cette violence là.<br /> Par contre je suis comme toi (nous sommes la majorité en France) à se foutre de la vie privée de nos élus, grands ou petits.........<br /> Gros bisous à toi ma douce Cloudy
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