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Cloudy au pays des Nuages
Cloudy au pays des Nuages
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9 avril 2010

Volcanique irruption

C’est parti de trois fois rien, quelque chose que d’aucun pourrait considérer d’anodin, mais qui m’a piquée au vif.

Oui, il en va chez moi avec la colère, comme avec les saisons, elle est cyclique.

Ainsi, depuis plusieurs semaines, je me coltine une colère quasi permanente (et donc très fatigante), contre le système, contre la hiérarchie, contre l’injustice, contre certaines personnes.

Un mot de travers, une blague qui m’a fait sortir de mes gonds.

Habituellement ma colère est intériorisée, je me contrôle pour je crois donner une bonne image de moi, pour rester dans les rails professionnels que je me suis fixée. Mais là, je n’ai pas pu.

Vous vous posez la question de la raison de cette ire fracassante. Il s’agit de quelque chose de vieux comme le monde : le ménage (vi je vous autorise à rire).

C’est con hein?

Je vous l’accorde, deux fois rien à l’échelle du monde.

Mais sur mon échelle de Richter, cette question peut me faire rugir. Lorsque ce sont toujours les mêmes qui s’inquiètent qu’il y a suffisamment de liquide vaisselle, suffisamment de café, que les torchons sont renouvelés régulièrement ; il y a comme un déséquilibre (dans les mêmes, je n’ai pas précisé mais il y a MOI, forcément hein).

Alors quand ils ont commencé à me dire que j’étais une acharnée du nettoyage (alors que je venais de trouver des insectes morts dans une casserole !!!), je me suis tout bonnement transmutée (si si c’est possible, je peux le faire) en Cloudy proche de l’hystérie, le terme n’est pas usurpé.

J’aime les endroits propres, accueillants, qui fleurent bon le printemps.

Parce que je trouve cela normal, parce que c’est agréable, parce que ça me fait du bien.

J’ai le respect du matériel car j’ai été élevée à « l’ancienne ». Celle qui dit que le matériel coûte cher, que le respecter, c’est se respecter soi dans les conditions de vie que l’on se donne et la collectivité, pour qu’elle fonctionne au mieux.

J’entends parfaitement que chacun ait une échelle de tolérance différente. Néanmoins ce qui m’insupporte c’est l’inégalité dans la prise en compte et la réalisation des tâches qui incombent à toutes et tous.

Alors quand je vois de gros pachas se tourner les pouces pendant que je frotte (et se fendre la poire en plus), comme si c’était normal, j’ai juste envie de les atomiser.

Le volcan intérieur entre en ébullition… et crache (si si je suis cap’), jusqu’à ce qu’il soit tari.

Il faut dire que j’ai l’image d’un père qui sait tout faire. La cuisine, la vaisselle, les vitres, le ménage, les courses… J’ai été élevée avec cette idée que chacun est responsable, qu’il n’y a pas un genre (le féminin en l’occurrence) dévolu au ménage. Ainsi donc, c’est complètement intégré chez moi. Mon père n’a jamais pris ces tâches comme quelque chose qui pouvait l’inférioriser dans sa famille.

Je suis estomaquée de ces représentations rétrogrades chez des hommes jeunes qui se disent ouverts et tolérants « qui font des trucs pour leurs nanas », comme si c’était une fleur, un cadeau juste pour elles.

L’injustice, car oui, j’y vois une réelle injustice me mets en rogne et plus encore ces postures de supériorité qui ne font avancer en rien le schmilblick et surtout n’adoucissent pas la vie en collectivité.

Bref, une petite bataille mais une bataille quand même…

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Commentaires
C
@ MADmoiselle<br /> Il est des colères saines, tu as raison :))
M
Il faut se lâcher de temps en temps, sinon, ça nous ronge de l'intérieur, et les autres continuent comme si de rien n'était. Maintenant, ils savent !
C
Merci pour vos messages :))<br /> Dès demain, je poursuis la lutte ;)<br /> Des bizettes de dimanche
M
J'ai souri, car là ou je vis c'est un peu la guerre des gangs, les pros aspi et plumeaux et ben... Les autres, quoi. alors parfois c'est musclé entre nous. chacun tente l'effort, mais chassez le naturel....<br /> Bises dépoussierées cloudy.<br /> Mauve
L
On pourrait aisément transposer ce texte à un "domicile conjugal" si je puis dire... <br /> Je crois qu'on ne vit décidément pas sur la même planète (mais je n'en fais pas une généralité, heureusement...)<br /> Je t'embrasse fort.
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