En dedans
C’est comme lors d’une tempête.
La pluie vient frapper violemment les carreaux, le vent fait claquer portes et fenêtres.
Il faut se hâter de tout fermer si l’on veut pas que l’eau entre et balaye tout sur son passage.
Tapi à l’intérieur on regarde le spectacle de la dévastation.
Un bruit lancinant, comme un long et puissant gémissement vient hanter la nuit et pourrait à certains instants pousser à la folie.
Le vent.
Qui fait tout tournoyer dans le ciel sombre et bas.
On aimerait que tout s’arrête mais les éléments se déchaînent, poursuivent une course effrénée.
D’effroyables bourrasques font plier les arbres, projettent les feuilles mortes dans les airs, font se déraciner des arbustes à l’aube de leur existence.
Il faut attendre. Patiemment.
Ne rien tenter car de toute façon rien n’est possible. Ne pas penser à ce que sera le lendemain.
Puisque c’est assuré, il faudra reconstruire.
« Il n’y a jamais nulle part où aller qu’en dedans » Doris Lessing