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Cloudy au pays des Nuages
Cloudy au pays des Nuages
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11 avril 2009

Retour (forcé) vers le passé

Je termine tôt en ce vendredi.

Avec Amie de travail nous décidons de profiter du soleil. Le printemps est là, c’est sûr cette fois. Dehors, il fait chaud, il me semble que tout sourit. J’ai l’impression que tout le monde autour de moi ressent la même chose, ce nouvel air impalpable mais néanmoins omniprésent.

Les filles avec leurs jupes courtes et leurs débardeurs, les garçons qui butinent, le décor. La neige qui commence à fondre, le chant des oiseaux qui est de plus en plus audible. Tout ça me met du baume au cœur.

J’ai des envies de bain de soleil, de couleurs, de week ends au bord de la mer, de renouveau, d’un peu de folie.

Nous décidons de nous poser à notre café habituel, de faire un peu de bla bla life, avant de pratiquer notre sport favori : le lèche vitrine. Des choses simples, bêtes, du pur bonheur que je retrouve.

Et puis, au coin de la rue, je le vois.

Cet ancien ami commun.

Au moment où je l‘ai vu, tout s’est arrêté de circuler en moi. La légèreté, l’insouciance de l’instant.

Je m’approche, je m’impose cette politesse là, au nom d’instants passés communs, au nom d’une histoire que je pensais derrière moi.

Il me demande comment je vais. Le travail, ma famille, les amis. Ceux d’avant. Et puis rapidement, il en vient au fait. Il l’a revu. Il va bien, il voudrait de mes nouvelles. D’ailleurs, il lui a dit qu’il souhaite me téléphoner, reprendre contact. Il ose la phrase de trop : « il parle bien de toi ».

Je ne sais pas pourquoi, tout s’est craquelé à l’intérieur. Je l’avais rangé. Loin dans mon cœur, dans ma tête. Au nom de quoi pourrait il mal parler de moi ?!

Nous nous sommes croisés il y a quelques années, ignorés, puisqu’il était avec elle. Sa femme désormais.

Un exploit dans cette ville qui est un village…

Et puis voilà qu’il le sort du tiroir, qu’il me le ramène devant. Devant les yeux, sur le cœur. Au milieu de cette rue passante, avec le soleil qui me tape dans les yeux et Amie de travail qui devine le trouble, avec toutes ces personnes autour de nous; je me mets à parler plus fort. Je ne veux pas qu’il me parle de lui, je ne veux pas avoir de ses nouvelles et surtout, je ne veux pas qu’il m’appelle.

Je VEUX qu’il le lui dise, qu’il SACHE.

Progressivement la colère monte, je sens que je deviens rouge, mon ventre se serre et mon débit s’accélère. Il me demande pourquoi je suis en colère « ça ne te ressemble pas ». Bien sûr que ça me ressemble. C’est moi ça. Celle d’aujourd’hui avec des résidus d’histoire d’hier, avec ces griffures pas tout à fait cicatrisées.

Pourquoi je suis en colère ? Je ne sais pas et je suis désolée qu’il ait encore cette emprise sur moi…

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Commentaires
C
& Lulu<br /> Merci pour ton passage ici et pour avoir déposé sur cette note.
L
On ne peut rien, jamais, à l'amour.<br /> Ton texte est très fort, j'étais en colère avec toi, même sans savoir pourquoi...<br /> ;-)
B
oui j'suis un bourdonneur devant l'éternel :-P
C
@ Bertrand<br /> Dois-je le dire ? Je te reconnais infiniment dans cette note... ;)
B
"Les filles avec leurs jupes courtes et leurs débardeurs" --> j'arrive :-)<br /> "les garçons qui butinent" -- butinage des yeux? ca je sais faire aussi :-P
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