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Cloudy au pays des Nuages
Cloudy au pays des Nuages
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31 mars 2009

En mars

J’ai eu 34 ans. Mon père ne m’a pas souhaité mon anniversaire. Il a préféré m’emmener au restaurant. Dans un bon restaurant. C’est lui qui a conduit la voiture, avec ma mère devant et moi derrière. Comme avant. Avant, lorsque j’étais enfant et que le mercredi, il « fallait » aller au restaurant. J’étais assisse à l’arrière et pour faire passer le temps, je me racontais des histoires. Des histoires de petite fille qui rêve qu’elle aura une belle vie. Nous avons délicieusement bien mangé. Ma mère, comme à l’accoutumée à déployer des trésors d’ingéniosité pour meubler nos silences. Nous avons attendu son verdict, le verdict du père, du chef. Ca lui a plu. Moi aussi. Comme un jour où on fête ses 34 ans, au restaurant avec ses deux parents.

J’ai vu Juliette en concert. Juliette c’est un personnage, un personnage de scène, polymorphe qui change au gré des chansons, des airs qu’elle fredonne. C’est une personne, avec un vécu, une histoire attachante qui nous la font aimer au premier regard, à la première note. C’est enfin une personnalité engagée, que l’on a envie de suivre, d’écouter attentivement comme pour être un peu plus grand à l'intérieur. J’ai eu, à l'entendre, la chair de poule, ressenti du bonheur, de la colère. Un excellent moment.

J’ai eu le courage d’envoyer un de mes textes à la famille d’un collègue disparu. Deux ans qu’il est mort et deux ans qu’il est encore là, présent. Dans mon cœur, ma tête et dans le bureau que j’occupe, qui était le sien naguère. Mes petits mots alignés maladroitement ont permis de créer du lien, de nous souvenir de lui, d'échanger des messages "perlés" grâce à lui.

J’ai regretté que certains liens familiaux s’effritent doucement. Je n’ai rien fait pour arrêter ce long processus d’érosion mais j’en ai été peinée. Peinée de voir à quel point dans une même famille les liens peuvent se distendre parfois, jusqu’à l’oubli, alors que nous faisons partis ensemble d’un tout. Pas n’importe lequel. Notre famille.

J’ai entraperçu la promesse du CDI. Ce sera, si tout va bien, pour janvier 2010. Au moment de l’entretien individuel, lorsqu’elle m’a dit « si vous souhaitez continuer avec nous, nous serions heureux, nous aussi, de continuer » un semblant de quelque chose s’est dessiné. Un espoir, une promesse ? Moi qui aie tant douté, tout s’est éclairé en un instant. C’est bien ça, cette place, dans ce lieu là qui est la mienne. Enfin.

J’ai rencontré des personnes. De belles personnes. Des nouvelles, d’autres que je connais depuis longtemps. Je me suis laissée aller à la tranquillité de ces découvertes d’autres qui ne sont pas moi. Qui ont des valeurs différents des miennes, des modes de penser différents. Grâce à elles, ma vision du monde, mon monde, le monde, change et s’ouvre un peu. Une leçon de tolérance de vie. A poursuivre.

Un mois des premières fois, un mois d'exploration du moi…

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Commentaires
C
@ Ash<br /> C'est bien quand tu me parles :)<br /> J'entends, à tort ou à raison, naïveté et bons sentiments. Tu as raison, je suis pétrie de tout ça. <br /> Merci de ne pas répondre aux questions auxquelles j'ai moi même des difficultés à répondre (entrer dans le moule ? rassurer l'entourage, me rassurer ?).....<br /> Je me réjouis de petites choses, acquises de haute lutte me semble-t-il.<br /> Qu'on me fête mon anniversaire plusieurs fois en mars, c'est un vrai bonheur !
A
Trop facile. mais soit, je te mets les points sur mes "i"<br /> Érosion familiale : cycle normale, ça n'est pas parce qu'on a été élevé ensemble, qu'on a les m^mes bases, qu'on se suit dans la vie. les expériences, les modes de fonctionnements, tout peut nous séparer de nos frères, de mes sœurs et surtout de nos parents. Je trouve même ça nécessaire pour ce qui est des parents.<br /> Promesse de CDI : C'est bien, si tu as un besoin matériel, mais c'est surtout pour un besoin de stabilité pour nous ( j'extrapole, ne m'en veut pas). Or pourquoi diable ce besoin ? ( non je ne répondrai pas. )<br /> Les autres : s'ouvrir, découvrir. Soit c'est beau et bien... mais il faut être sacrement fort ( plus que moi ) pour ne pas se laisser glisser, pour ne pas les laisser glisser en soi.<br /> <br /> Bon sinon dans mon sourire silencieux, j'avais surtout un bon anniversaire à toi.<br /> <br /> Ps: là tu vas me détester...
C
@ Ash<br /> Si tu pouvais sourire en faisant du bruit ou accompagner tes petits points d'une explication de texte... ben je crois que ça m'aiderait :))
A
[un sourire en silence]
C
@ MADmoiselle<br /> Oui quelque chose comme ça :))
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