Week end a Torino
Ses chambres d’hôtels à la déco très années soixantes (comme dans les films de Fellini), avec des crucifix à tous les coins
Ses vieilles tenancières d’hôtels improbables, avec le tablier et les pantoufles, le verbe haut
Ses grandes allées pavées sur lesquelles on glisse
Ses statues de Victor Emmanuel sur toutes les grandes avenues, le rappel d’un autre temps
Ses restos bruyants, avec des femmes aux poitrines opulentes, qui parlent fort, qui crient indifféremment sur mari et enfants
Ses conducteurs qui klaxonnent sans cesse
Ses bus dont les pneus crissent sur les pavés
Ses habitants qui crient sous les fenêtres à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit
Ses hommes qui chantent tôt le matin, leur bonheur de se lever ( ?)
Ses croissants à l’orange au café Fiori
Son marché du samedi, sur des kilomètres
Son musée du cinéma
Sa vierge aux travailleurs
Ses nuit festives
Et puis…les odeurs, les gens, l’atmosphère, l’impression douce et légère d’être transportée ailleurs, dans un autre monde, une autre vie. J’aime l’Italie pour tout ça, pour tout ce qu’elle donne, ce qu’elle me renvoie, ce qu’elle est.