Quand ça manque de toi
Fortuitement, je tombe sur article signé de ta main sur internet. Fortuitement non, tout me ramène à toi parfois. Et malgré moi, je me remets à penser à toi. Je déteste ça, repenser à toi. A cette longue « non histoire », à ces cinq années partagées. Pourtant, je ne peux m’empêcher de penser que souvent ça manque de toi.
Dans mon travail, au quotidien : pour rire, pour pleurer, pour s’emporter, s’engueuler, se bouder, s’appeler, partir en vacances, discuter politique et religion, construire des projets, se soutenir, faire front contre l’adversité, écouter, être écoutée, se sentir considérée, respectée, apprendre avec toi et t’en apprendre en contrepartie, « psychologiser », manifester, penser le monde, le refaire, partager juste avec des regards, finir tes phrases, attendre que tu commences les miennes.
Et toi ? Est-ce que tu penses à moi, est ce que tu me regrettes, tu souris comme moi parfois en te remémorant des jeux de mots, des situations dans lesquelles nous nous étions trouvés et qui nous faisaient nous tordre de rire, comme deux gamins ?
Je voudrais rayer ces souvenirs, je voudrais que ma mémoire cesse définitivement de me jouer des tours. Impossible, ces souvenirs me tiennent agréablement chaud.