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Cloudy au pays des Nuages
Cloudy au pays des Nuages
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6 mai 2009

Utile ?

Faire des lettres de motivation, des Cv, des simulations d’entretien d’embauche ; aller en entreprise, présenter des candidats, faire du suivi dans l’emploi, faire de l’intermédiation ; orienter vers des opérateurs, des centres de formations, des psys, des associations intermédiaires, l'intérim ; écouter, recueillir des avis, identifier des besoins, recevoir de la colère, répondre à l’incompréhension, panser des plaies, essuyer des larmes ; conseiller, dynamiser, redonner confiance, construire des projets cohérents, faire croire aux rêves, en briser d’autres (irréalisables).

C’est ça mon métier.

Un drôle de métier n’est ce pas que celui-ci : accompagner vers l’emploi, quand les bassins d’emploi sont asphyxiés, quand on licencie à tour de bras, quand les salariés n’ont d’autres moyens pour se faire entendre que de séquestrer des patrons. Quand syndicats et patronat n'ont pas été capables de voir venir la crise, de l'anticiper, de créer.

Je suis un des maillons utilisés par le pouvoir local et national, pour maintenir un semblant de paix sociale, dans les communes, et plus globalement au sein de la nation. Pour qu’ils se rassurent, pour que leurs administrés sachent que l’argent est employé à bon escient : chercher et trouver de l’emploi. Bref, pour calmer le jeu.

Mon métier, ce pour quoi je suis payée, c’est l’acte de cautériser pour éviter que ça craque. Pour éviter que des personnes trop démunies ou trop en colère ne descendent dans les rues et fassent enfin entendre leurs voix, ou encore cassent tout sur leur passage.

Jusqu’à quand ?

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Commentaires
K
Tout à fait d'accord avec toi. :)
C
@ Cher Karl<br /> Cette posture est tout à ton honneur.<br /> Plutot que de parler d'amour, je préfère voir ici une tolérance, une ouverture sur les métiers des autres.
K
Oui, c'est vrai Cloudy. Comme je le disais, je ne suis pas fonctionnaire, mais je me refuse de les montrer comme des prévilégiés. <br /> Peut-être que je suis vraiment pour une réconciliation nationale. Je crois qu'il serait temps qe les français s'aiment enfin. <br /> Ainsi, nous pourrons mieux aimer les autres et moins crier cocorico pour cacher notre détresse.
C
@ Cher Karl<br /> Il n'est pas question de s'excuser ici, seulementon note que les pratiques et les quotidiens de travail sont différents d'un secteur à un autre. Certains domaines demeurent, pour combien de temps encore, plus privilégiés que d'autres.
K
Je voulais écrire du doigt.
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