La fuite
Je fuis
Mes responsabilités parfois. Je me trouve des excuses, des prétextes et je fais l’autruche. J’attends que ça passe. Jusqu’à la prochaine fois.
Je fuis
Les regards trop insistants. Les regards de Il qui me transpercent quelques fois. Je me défile, je rougis, je regarde mes pieds. Comme si la réponse se trouvait là, dans le regard qui pourrait indiquer le chemin de mes pensées.
Je fuis
Les explications. Au travail, avec certains suivis. Je n’ai qu’une envie, être frontale pour que cela sorte enfin, qu’ils s’expriment, exposent leurs freins, leurs craintes. Mais je m’y refuse. A la dernière minute, je me rétracte. De peur de faire mal, de peur de ne pas savoir récupérer derrière les dégâts que mes paroles pourraient causer.
Au travail, avec des collègues. Pour éviter le clash. Et je comlète ma collection de timbres… celle des colères qui s’accumulent.
En famille. Avec mon père. Par peur de sa réaction, de la violence de ses mots, de sa colère à lui.
Je fuis
Les questions qui me gênent. Celles de ma coach. Qui me demande avec insistance comment j’envisage la suite, quelles sont mes envies professionnelles, quel est mon projet de vie. Je ne sais pas. Je voudrais vous répondre mais j'en suis incapable pour le moment.
Celles de Meilleure Amie. Quoi me demande jusqu’à quand cela va durer. Cet évitement du bonheur, cette façon de toujours repousser tous les ILS…
Je fuis certainement pour me protéger un peu…