Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Cloudy au pays des Nuages
Cloudy au pays des Nuages
Publicité
Archives
1 juin 2008

Revue de semaine

Lundi

C’est le jour de la restitution

Je crains toujours ces moments, un lundi matin par mois, nous faisons état des travaux en cours. Chacun présente qui son bilan d’action, son étude, ses travaux en cours. Cette fois c’est moi. Le power point est prêt, je le suis aussi, je connais mon sujet. Mais j’ai la boule au ventre. Il y a toujours dans l’assistance un chercheur de détails. Celui qui a besoin de chercher la petite bête, qui pose pile poil la question sur le point que tu n’as pas eu le temps de plancher, ou pas jugé utile de traiter. Souvent, le chercheur de détail, c’est celui parle chiffres, pourcentages. Bref, tout ce que je n'aime pas et dont je me passerai bien…

Mardi

C’est le jour du travail corporel

Je me suis décidée à remettre de l’ordre dans tout ça, à « m’aligner » comme elle dit la dame et à retrouver mon centre. Figurez vous qu’il semble que mon centre ait disparu. A quelle période, pour quelles raisons, en quelles circonstances ? Mystère. Nous nous efforçons de partir à sa recherche. Une vraie quête ! En sortant, je ne suis pas convaincue d’avoir retrouvé ce que j’avais perdu…

Mercredi

C’est le jour où je dois parler de mon père

« Votre père, vous n’en parlez jamais, pourquoi ? » En voilà une question qu’elle est bonne. Il y a forcément un moment où l’on arrive jusqu’à lui. Le Père. Qui est-il pour moi ? Un inconnu connu, le mari de ma mère, mon géniteur, une présence ? Que représente-t-il pour moi, à quelle place l’ai je mis, posé ? Je réfléchis, il semble qu’il attende ma réponse. Et soudain, je suis prise d’un énorme mal de gorge. Ca ne sort pas. C’est coincé là. Alors peut être est ce un signe. Peut être que c’est là que je l’ai placé, au fond de la gorge.

Tant bien que mal, en peu de mots, j’énonce des sentiments, des impressions, des manques. C’est à dire pour faire court, de la colère. Celle d’une enfant qui n’a jamais vraiment eu l’impression d’avoir un vrai papa, un papa qui prend sur les genoux, qui souffle sur les bobos, qui trouve sa fille la plus belle. Mon papa à moi est resté le fils de ses parents, avant d’être un mari et bien avant d’être un père. Et aujourd’hui encore, cette situation reste inchangée. Mon Papa à moi, il court après l’amour d’une maman qui ne lui en témoignera jamais.

Des sentiments désordonnés pour exprimer tout cela. Une présence oui certainement, une ombre sur le tableau. Il me dit que je m’arrange bien avec la colère. Que je la collectionne, « chez vous les colères s’empilent comme des timbres, des timbres différents qui constituent des albums et que vous semblez collectionner». Peut être oui.

Jeudi

C’est le jour du coaching

Nous nous sommes croisées à deux ou trois reprises et elle m’a plu. Elle m’a fait une drôle d’impression, ce genre d’impression qui nous arrivent quelques fois, celle que l’autre en face vous est « connu », qu’avec lui on est en terrain ami. J’ai fait une demande de coaching avec elle, qui m’a été acceptée, Merci Vénérable Directrice de m’avoir permis de faire ce travail. Si j’aime mon travail, s’il me semble que beaucoup de choses ce sont stabilisées, à la fois dans mes relations avec les autres et dans ma pratique, j’ai l’impression d’avoir perdu la flamme. Et j’ai du mal à me lever le matin sans cette flamme là. Deux séances déjà et elle me bouscule. Moi, mes idées reçues, mes pratiques, mes croyances. Ca me fait un bien fou. Ca fait mal mais ça fait un bien fou. Elle m’oblige à répondre aux questions, à aller au bout, à réfléchir à la suite. Mes envies, mes besoins professionnels, ce qui me pousse à me lever le matin avec la flamme justement. J’ai n’ai pas encore su répondre à toutes les questions…

Vendredi

C’est le jour des listes…

Listes de courses, liste des mets à préparer, liste des choses à faire. La préparation de l’apéro est un vrai boulot. Pourtant j’en ai fait des apéros. Des intimistes, des qui font pousser les murs, des à thèmes, des à jeux… et tutti quanti. Mais celui là me fout une trouille monstre. Je mobilise un maximum de monde autour du sujet, pour être sûre que ce sera bien.

… et des créations

Cette journée non travaillée me donne l’occasion de mettre à ce que je voulais depuis quelques temps, la poterie. Ca y est. J’ai tout le matos, je prépare ma table, l’argile, j’ouvre les fenêtres pour avoir de l’air frais, je mets un vieux tee shirt pour les tâches et un foulard dans les cheveux (ben si les artistes, elles ont un foulard dans les cheveux !!!), une musique douce, du thé fumant. Bref toutes les conditions sont créees pour que ça se passe bien. Et c’est trop drôle. Je pense faire de grosses pièces, j’avais des idées précises, des images. Et la montagne accouche d’une souris. Ce sont des toutes petites pièces, des petites crottes que je contemple, posées là avant la cuisson. Et je m’étonne de ça.

Samedi

Le jour de l’apéro

Lever 7 h, préparer la bouffe. Les roulés de truite, le cake, les boulettes de volailles aux herbes, les verrines de chocolat blanc au coulis de fraises, et tout les reste : sauces, légumes. Je vous fais grâce de la crème qui ne monte pas, des verres cassés (oui, plusieurs !), des tranches de truites qui se cassent et de la nappe que l’on découvre tâchée… Faire briller la maison. Ranger, arranger, préparer la table.

Et puis c’est l’heure. Ils arrivent les uns après les autres. C’est tout bizarre.

Elle est là, avec son mari et les 2 enfants. Qui lui ressemblent tant, des copies conformes. Elle est différente ici. Il y a un monde entre l’univers du travail et là, un cadre plus souple et détendu. Je découvre en elle la maman, tendre, attentionnée, drôle. Bien sûre qu’elle est drôle au travail. Mais là, c’est une autre facette d’elle. Touchante.

Il arrive avec sa « femme », au ventre rond, aux joues pleines et roses. C’est la première fois que nous passons une soirée ensemble, en dehors du cadre. La première fois que nous faisons connaissance avec elle. Comment dire que je ne suis pas surprise. Il est ici comme il est ailleurs. Détendu, souriant, à l’aise, posé.

Si j’osais, je te dirai que j’ai l’impression de te connaître depuis toujours et d’être avec toi, comme avec elle, en terrain ami. Il y a chez toi, une constante bonne humeur, de la curiosité pour l’autre, une bienveillance qui touchent. J’apprécie ta présence et ce que tu es capable de montrer au quotidien. Lorsque le stress ou le désarroi nous gagnent parfois. Des mots simples, une blague, des gestes d’ami. Amis. J’aimerai qu’un jour nous devenions amis.

Et puis les derniers. Une présence précieuse.

Et déjà, c’est fini et déjà on espère d’autres occasions…

Publicité
Publicité
Commentaires
C
> Encre<br /> Je commence des cours d'ortho bionomy.<br /> Je t'en dirais plus lorsque je serai un peu plus à l'aise avec la méthode.<br /> > Ash<br /> Oui, au fond tout ça c'est pour partager, être ensemble. Qu'importe ce qu'il y a dans l'assiette et le temps qu'on y a passé. Cela nus aprle de nous, de nos relations aux autres, probablement.
A
... tu vois, ça en valait la peine !
E
C'était toute une semaine ! LOL!<br /> Le mardi, c'est du yoga que tu fais?
Publicité