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Cloudy au pays des Nuages
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23 février 2008

Pas ri

Oui bon c'est facile ce titre... Je suis allée voir Paris. Le dernier Klapisch.

La filmographie de Klapisch traverse mon existence depuis plus d’une dizaine d’années. Ses films et son acteur Romain Duris. J’attendais ce dernier opus avec une certaine impatience, j’ai souvent l’impression que Klapisch me parle de moi, de mon quotidien dans ses films. Ils me font du bien. A chaque fois que je vais voir un de ces films, il m’arrive un truc. Pas toujours super agréable d’ailleurs. Je vous évoque les 2 pires, hein…

Je suis allée voir le Péril jeune dans une salle de ma ville qui allait être détruite. C’était il y a plus d’une dizaine d’années. Une des premières fois où je suis allée au ciné seule. Le film commence et voilà t’y pas qu’entre par la sortie de secours un homme titubant, avec des sacs plastiques à la main. Instantanément, je me suis dit, celui là, c’est pour moi… Pas manqué !

L’énergumène s’installe à côté de moi. Bien sûr le souffle complètement aviné. Il commence à parler d’abord, je lui demande de se taire. Puis, au bout d’un moment, s’écroule littéralement sur mon épaule. Je sursaute (pauvre petite chose peureuse que j’étais à l’époque, que je suis toujours un peu d'ailleurs). Je me mets à crier et lui demande de sortir. Il s’énerve, se lève. Personne ne moufte dans la salle alors qu’il y a une bonne dizaine de personnes. Je lui demande très fort de sortir, ce qu’il fait, toujours en titubant…. Ouf.

10 000 pensées ont traversé mon esprit à ce moment là : qu’il m’attendrait à la sortie, qu’un des spectateurs viendrait me voir à la fin et partagerait sa lâcheté avec moi. Mais non… Je n’ai jamais pu revoir ce film.

Cette fois ci, j’ai perdu mes clés. Je sors pour aller à ma voiture d’un pas assuré. Sur le chemin je farfouille dans mon sac qui est immense… et je ne trouve pas mes clés. Je vide le contenu du dit sac sur le trottoir, devant le regard ahuri des gens qui passent (un vendredi soir à 19 h, voyez le genre). Pas de clés. Je retourne dans le cinéma, je me dirige droit vers le responsable. Un personnage charmant au demeurant qui me fait une vraie tirade, un truc énorme, un sketch, il joue (« Gente dame, que puis je faire pour vous, du pop corn, un abonnement, un bon serment…). Evidemment, je suis un peu sur la brèche parce que la séance suivante va commencer. Finalement, j’interromps le brave homme un brin shakespearien pour lui expliquer ma situation. Confus, il alerte ses collègues sur les talkies walkies et demande à se qu’on m’escorte jusqu’à la salle. Un peu comme une star (si c'est comme ça qu'on fait pour les stars !). On m’ouvre l’allée, on me fait passer devant tout le monde et je vois au loin mes clés qui trônent là où je les avais laissé. J’adore qu’on m’accorde autant d’importance et quand ça se fini bien !

Pour revenir au film, c’est loin d'être le meilleur, à mon sens. Je n’ai pas compris le propos, saisi la présence de certains personnages, leur importance dans l’histoire. J’ai trouvé Juliette Binoche fatiguée, pas très convaincante, Romain Duris terne. Seul Lucchnini tire son épingle du jeu me semble-t-il. Paris n’est pas franchement bien filmée. Les commerçants parisiens sont un peu ridiculisés, je ne parle pas des assistantes sociales (des souris grises qui se bouffent la gueule et laissent leurs clients en plan). Il n’y a guère que Dupontel qui à chaque fois me fend le cœur, je trouve ce type tout simplement génial.

A la fin on peut se poser la question : Paris vaut-il d’être vécu ?

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