La mélancolie du lundi
Il m’arrive parfois d’avoir l’impression, prégnante, comme c’est la cas en ce moment, d’avancer dans le brouillard, à tâtons.
D’être envahie par un mal insidieux, qui s’insinue par tous les pores et ne me quitte pas. Il me semble que tout est vain. Au travail, à la maison, dans mes relations avec les autres. Même mon corps n’est plus tout à fait le même. Il est engourdi, courbaturé. Fatigué.
Rien ne se déroule selon mes plans, mes envies. Je suis une autre. Je me sens nue. Dedans, dehors. Démunie. C’est un peu comme si un autre moi prenait le dessus. Un moi avec lequel je dois composer, cohabiter.
Est ce le temps ?
Celui qui file trop vite, celui qui ne m’attend pas. Celui qu’il fait dehors et qui appelle plus à la tristesse qu’au dynamise des grands jours.
Est ce moi, tout simplement, qui traverse une de ces énièmes crises existentielles ?
Ces crises qui plusieurs fois par an me paralysent, me font douter, me donnent l’impression de ne pas avancer. Peut être même qui me disent, secrètement, qui me chuchotent tout à l’intérieur, tout au fond, que des choses doivent changer. Que je dois apprendre à dire : oui, non. Que je dois me positionner, donner mon opinion. Que je dois faire des choses pour moi, pour être bien avec moi, pour me respecter….
C’est la mélancolie du lundi…