Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Cloudy au pays des Nuages
Cloudy au pays des Nuages
Publicité
Archives
16 octobre 2007

LE rendez vous en entreprise

J’ai été missionnée par Maison Compagny pour aller à la présentation d’activité d’une collègue dans une grande entreprise de mon auguste région.

Toute contente (pensez une telle occasion !), je mets mon habit de lumière, je passe un temps conséquent à parfaire mon brushing et enfin, je sors mes beaux bijoux (par beaux, j’entends qui se voient de loin, ben ouais !). Je me dis que pour un tel rendez-vous, dans une si grande entreprise, il y aura forcément des membres du Who’s who, peut être même des hommes (qui seraient beaux et célibataires, et tutti quanti…).

Bref, j’arrive devant l’entreprise et là, je découvre ma collègue en train de fumer son clope. Je la sens un peu tendue, un peu fébrile. C’est un peu sa présentation après tout. Rapidement, elle m’introduit dans la salle, sans même me présenter à ses (charmants) collègues (c'est sûr, eux y étaient célibataires !!!).

Bon je dois le dire, je m’attendais à une grande salle, avec de supers canapés, un grand écran. En un mot la totale. Ben non, pas du tout... Pour un peu, ça m’a ôté des complexes. Ceux que j’éprouve dans ma structure du social, avec notre pov’ salle de réunion encombrée de tout un tas de matos que l’on ne peut exposer ailleurs, faute de place et un malheureux rétro que l’on doit « réserver » trois semaines à l’avance…

Je contemple l’assistance et là soyons clairs, nous ne sommes que 3 jeunes. Moi donc (oui je suis jeune), une jeune fille qui prend place à côté de moi (solidarité générationnelle ?) et un grand jeune homme très marié. Moyenne d’âge, j’ai envie de dire 65 ans. Z’en ont rien à foutre eux de ma robe de lumière, celle que je sors que quand je vais dans les grandes entreprises (c’est à dire grosso modo, 2 fois par an !).

Le maître de cérémonie, c’est un ancien du gouvernement. Quel gouvernement ? Bonne question… Le visage me dit vaguement quelque chose mais au gouvernement ils ont tendance à tous se ressembler un peu. Bref, le maître donc, introduit le propos. Et j’ai peine à le dire mais son exposé est bien trop long, bien trop nombriliste en rapport avec la question de la précarité. C’est bien dommage. Lasse, je me dis que la seule chose qui ne va pas m’empêcher de piquer du nez, c’est le buffet.

Et puis, et puis… je suis trop mauvaise langue. On donne enfin la parole aux bénéficiaires. Celles (et oui, encore des femmes) qui ont vécu grâce au soutien de l’entreprise ont pu s’en sortir, mettre en place et vivre le projet qui leur tenait à cœur. Une artiste peintre et une jeune femme atteinte de mucoviscidose. Une personne qui malgré son handicap a trouvé un emploi, passé son permis et surtout monté une association pour faire profiter d’autres personnes dans sa situation, de son expérience, de son savoir faire en la matière. Une belle leçon de vie qui ma mis les larmes au bord des yeux.

Tous les longs poncifs de ces têtes pensantes n’atteindront jamais la charge d’émotivité et de réalité de personnes qui vivent le quotidien de la précarité dans leur chaire, leur âme… Même si pour le coup, je salue içi leurs nombreuses initiatives et leur implication.

Publicité
Publicité
Commentaires
C
"ces" et "capital" bien sûr (hou la journée a été dure...) Si je suis mauvaise langue, je suis mauvaise plume aussi!
C
Une fois sur deux les "initiatives" de ses têtes pensantes ne sont motivées que par le capitale politique. Enfin, je suis mauvaise langue moi aussi. On ne fera pas de chichi si l'action est bénéfique.
Publicité