Notule cinématographique

Les petits derniers

- Little children

- Blood Diamond

- La vie des autres

J'aime le film critique ou qui porte à la critique, c'est selon. Bien sûr le cinéma américain n'a pas grand chose à voir avec le cinéma européen. Ils ne se comparent pas. En terme d'histoire (cinématographique et de grande Histoire), de moyens, de propos.

Mais pour le reste... La critique est là. Que ce soit des bourgades américains bien pensantes et politiquement correctes, que de soit de la guerre, de l'industrie du diamant et des enfants soldats ou encore du régime est allemand.

Ce sont des films couillus, qui ne se regardent pas le nombril et qui dénoncent. Les américains à grand renfort de musique, de guerre, de sang et parfois d'un propos larmoyant ou un peu trop manichéen. Mais qu'importe au fond. La critique est là, elle pousse le cinéphile dans ses retranchements, à se poser les bonnes questions, à regarder plus loin.

J'aime ça. J'aime ressortir en colère, bousculée, émue aux larmes, j'aime porter les films longtemps en moi, y penser et d'y repenser encore.

J'ai renoué avec le cinéma allemand, avec cette part de moi. La vie des autres, c'est un peu comme un livre de Bernhard Schlink. C'est austère, c'est gris et pourtant ça vous emmène comme une lame de fond. C'est puissant, fort. Les caractères sont très dessinés, l'histoire bien écrite et tout ce qu'il y a autour ne peut que souligner le propos, le rendre plus incisif. J'ai beaucoup aimé ça. Comme cette part d'Allemagne qui est en moi, cette part de mon histoire que je garde jalousement et qu'il m'est difficile de partager. Parce que ces choses là ne se partagent pas.