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Cloudy au pays des Nuages
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15 octobre 2006

Eloge d'un bonheur

Je fais partie de ces personnes qui ont tout pour être heureuse. Si si, j’insiste :

un travail que j'ai choisi et dans lequel je me sens utile,

une cellule familiale certes réduite à la portion congrue mais néanmoins présente et aimante,

un logement sympa et dans les conditions actuelles, c’est plutôt appréciable,

quelques amis, oui bon quelques seulement mais présents quand même et puis avoir des kilos d’amis, ça sert pas à grand chose hein ?

Donc, je disais, en cumulant tout cela, comment cela se fait-il que je sois toujours sur la corde, à deux doigts de l’utiliser ? Toujours en souffrance, toujours insatisfaite, toujours triste et avec ce sentiment de solitude qui me plombe. Physiquement cela se traduit de différentes manières : j’attrape toutes les saloperies qui passent, une fois un rhume, ensuite de petites insomnies qui me mettent par terre dans le meilleur des cas. Dans le pire, impossible de l’écrire ici…

Mes crises existentielles se rapprochent, sont de plus en plus longues et douloureuses aussi.

Un signe peut être que je grandis, que je prends conscience de mes failles, de celles qui me rapprochent de ma lignée.

Ma vie qui ressemble trait pour trait à celle de ma mère au même âge. Comme si je devais la réécrire, corriger ce qu’elle n’a pas terminé, poursuivre ce qu’elle aurait souhaité terminer. Je travaille dans le secteur social, comme elle l’a fait et qu’elle a quitté à regrets. Mes histoires sentimentales ressemblent aux siennes (est ce que je peux d’ailleurs parler d’histoires ?). De gros coups de cœur pour des hommes qui n’étaient pas fait pour elle et qui l’ont utilisée jusqu’à LA rencontre.

A la différence près qu’à l’âge que j’ai aujourd’hui, elle était déjà mère et que cette rencontre je ne l’ai pas faite. Inconsciemment peut-être, par peur de trop souffrir, comme elle ?

De mon père, j’ai le côté taciturne, fermé, qui doute de tout et tout le monde, le goût du travail bien fait aussi, la passion, tout au fond…

De ma grand mère la violence verbale, le côté excessif et pleurnichard. En résumé, tout ce que je déteste.

J’en ai passé des heures sur un divan à déverser mon fiel, à vider mes valises et à vouloir comprendre. Comprendre mes faiblesses et mes douleurs, me mettre en quête de vérité. La mienne. Celle que je me cache, celle qui me pousse à mentir aux autres, ce dont je ne suis pas fière… Je n'ai pas peur d'aller à la source, d'aller sur ce qui fait mal. Mais s'opposent en ce moment mon envie d'évoluer et celle de rester lovée dans ma peau d'enfant. 

Je me demande quand enfin j’arriverai à colmater les brèches, à avancer, à construire la vie que je souhaitais avoir. Je suis juste perdue.

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