Sur ma barque
Elle est désagréable cette impression, celle de n’avancer sur rien, de tourner en rond et d’être toujours en butte aux mêmes difficultés.
Chaque semaine (au moins), je fais un point sur ma vie. Sur ce que j’ai (ou pas) et plus largement sur ce que je suis (ou pas). Pas repeint la cuisine, pas inscrite dans un atelier, pas assez tolérante, pas de projets en route, pas assez bonne communicante…
Je ne sais pas pourquoi je me livre à cet (épuisant) exercice.
Sans doute que je porte l’illusoire croyance qu’à force de regarder les réalités qui font mal en face, des solutions, des éclairages me viendront.
Pour le moment, il n’en n’est rien. Pourtant, il me semble avoir tous les outils en main, tant personnels que professionnels, des clés de lecture.
Mais on ne mène pas sa vie comme on accompagne des étrangers sur une recherche d’emploi.
Une des solutions que j’entrevois, sans doute, serait d’abandonner cette quête de perfection que je poursuis et que je sais inatteignable…
Pour le moment, je rame sur ma barque. J’ai la conviction intime qu’il y a aura ce moment où les courants sauront me mener au bon endroit.